Fondation Téléthon Action Suisse – Fondation Téléthon Action Suisse

… grâce à la recherche

Romain Bossy, notre ambassadeur 2024, est atteint d’une Amyotrophie spinale de type 2 (SMA). Depuis quelques années, cette maladie connaît une véritable révolution thérapeutique avec l’arrivée de trois traitements homologués en Suisse.
D’autres médicaments sont en développement pour cette maladie due à une dégénérescence des motoneurones, qui se manifeste par une faiblesse musculaire.

Romain bénéficie d’un de ces nouveaux traitements. Si pour lui il est trop tard pour mettre la maladie KO, ce médicament lui permet lentement de regagner un peu de force musculaire. Et surtout, et c’est capital, de limiter la dégénérescence de ses muscles et l’évolution de ses symptômes.

L’Amyotrophie spinale se caractérise par l’installation progressive d’une faiblesse musculaire. La musculature respiratoire est touchée. La mastication et la déglutition sont affectées, des problèmes gastro-intestinaux surviennent. Une fatigue énorme… et l’incompréhension pour le commun des mortels des implications de la maladie.

En plus du traitement médicamenteux, la physiothérapie et l’ergothérapie sont fondamentales pour limiter les symptômes et conserver la mobilité. Des rendez-vous réguliers avec un technicien ortho (pour ajuster le corset et les attelles) et les nombreux spécialistes qui gravitent autour de lui rythment le quotidien de Romain.

Grâce au dépistage néonatal systématique de la SMA en Suisse (depuis le 1er mars 2024), entre 9 et 10 nouveaux-nés chaque année pourront bénéficier d’un diagnostic et d’une prise en charge très précoce. L’efficacité de ces nouvelles thérapies est meilleure quand le traitement est administré très tôt dans l’histoire de la maladie, idéalement avant l’apparition des premiers symptômes. Dans le meilleur des cas, cette administration rapide du médicament permet la quasi-normalisation du développement moteur des enfants. Une révolution !

La recherche avance plus vite grâce à vous et de nouveaux médicaments sont disponibles pour les malades.

Continuons le combat, nous avons besoin de votre soutien!

Le témoignage de la famille Bossy

La recherche, une urgence pour diagnostiquer, traiter et soigner

Ces dernières années, les équipes de chercheurs en Suisse ont contribué de manière notable à l’avancée de plusieurs axes de recherche synergiques, permettant d’atteindre aujourd’hui le stade d’études cliniques pour plusieurs maladies.

En particulier, les projets sélectionnés et financés par la Fondation Suisse de Recherche sur les Maladies Musculaires (FSRMM), grâce au soutien du Téléthon, ont permis de mieux comprendre les processus conduisant à l’atteinte neuromusculaire dans les myopathies mitochondriales, le syndrome de Guillain Barré, la myasthénie grave, ou encore les myopathies à agrégats tubulaires.

Des équipes de recherche de Genève, Bâle ou encore Lugano ont également permis le développement de nouveaux modèles permettant de reproduire les conditions pathologiques associées à la Dystrophie de Duchenne ou certaines myopathies congénitales, qui leur permettent de mieux appréhender ces maladies et de réaliser des études précliniques. Dans ce contexte, des travaux réalisés notamment à Genève ont donné des résultats clés en vue d’améliorer les capacités de régénération des cellules souches utilisées dans le cadre de la thérapie cellulaire.

En parallèle, plusieurs études à Zürich ou Lausanne visent à confirmer l’efficacité de molécules « médicament » pour limiter les mécanismes pathologiques associés à la Dystrophie de Duchenne ou la sclérose latérale amyotrophique. Ainsi, la recherche sur les maladies rares s’organise sur de multiples fronts imposés par la diversité de ces maladies et leur complexité.

Les progrès majeurs réalisés au cours des dernières années, fruits des efforts de toutes les équipes de recherche et de leurs collaborations en Suisse et à l’international, se concrétisent aujourd’hui avec une trentaine d’essais cliniques en cours impliquant la Suisse. Si ces essais cliniques ciblent seulement ces quelques maladies rares, ils ouvrent également des perspectives claires quant à des traitements applicables à d’autres pathologies.

Perrine Castets, chercheuse à UniGe et membre du conseil de fondation

Zoom sur deux axes thérapeutiques

La thérapie cellulaire consiste à introduire dans l’organisme malade des cellules musculaires normales pour pallier les fonctions cellulaires déficientes.

La thérapie génique consiste à introduire un gène « médicament »
à l’intérieur de la cellule. Une thérapie génique implique nécessairement un gène à transformer (une séquence d’ADN), une cellule cible à modifier génétiquement et un vecteur pour faire pénétrer le fragment d’ADN à l’intérieur de la cellule. Le choix du virus transporteur est fondamental.